ELLE
Bien des fois je me suis reposer au creux de son cou, bien des fois elle a sécher mes larmes , bien des fois elle a pleurer pour moi, je ne l ai souvent pas compris , elle non plus souvent ne me comprend pas , mais la n est pas l important , elle est moi et je suis elle .
J ai 6 ans , 6h30 du matin , l odeur de lait qui chauffe fini de me réveiller, dans le tout petit appartement ou nous vivons , elle est déjà debout depuis 1 heure, ou 2 peut être et remue la maison dans tous les sens , les tapis volent , la poussière déchante , elle entreprend le ménage qu elle n aura pas le temps de faire ce soir épuisée de l avoir fait toutes la journée chez les autres .
Je me lève la tète fripée par le sommeil , elle me saisi a bras le corps et le temps de cligner des yeux , me voila laver , habiller,sentant l eau de cologne ,prêt a prendre mon petit déjeuner devant mon bol de lait fumant , et elle debout coincée entre l évier et la cuisinière avalant son café au lait , tout en me préparant mes tartines .
Et pof!!!! comme par magie me voici dans la rue marchant près d elle ma main dans la sienne , ou trottinant plutôt!! car son pas est rapide, ses ménages ne peuvent attendre !!!!!
Elle me lâche au pied de l école , nos 2 coeurs se déchirent , elle , elle part a ses besognes quotidiennes, et moi elle me livre a ce brouhaha d écolier auquel je participe 5 minutes après .
Mes journées sont longues , mais les siennes doivent l être encore plus , de salle de bain en cuisine ,d aspirateur a passer, en chiottes a laver , elle s échine a gagner sa pitance quotidienne .
A 16H30 , je rentre chez moi a l aide d une voisine quelconque ,assermenter par elle pour me ramener chez moi après l école .Elle , elle rentre tard le visage tuméfié de fatigue , les reins endoloris , les mains crevassées de ruisseau d eau de javel , avec juste dans les yeux ce qu il faut pour ne pas que je m inquiète pour elle.
Les casseroles fusent , les poêles grésillent , nous mangeons et doucement dans la chaleur du soir je m endors.
Voila, pour certain ces journées paraîtront dénuées d intérêt , de dialogues , d amour , mais c était les miennes , et de l amour il y en avait , dans ses yeux ,dans chacun des ses gestes , méme si j étais trop petit pour les devinées . Ces reins brises, ces mains gercées , ce dos douloureux, ces yeux cernées ,sont des douleurs d amour, des douleurs offertes pour que nous vivions au mieux, en échange je n ai pas l impression de lui avoir donner autant , mais maintenant que je suis père , je pense que nous ne donnons rien étant gamin c est nos parents qui prennent , ils prennent leurs petits moment de bonheur sans que nous nous en rendions compte , j espère qu elle en pris beaucoup .
Je t aime maman